Un nouveau billet d’Aline Bouchard publié le 24 août est à découvrir sur le blog UrfistInfo. L’article, qui fait suite à une formation délivrée par l’Urfist de Paris, aborde la question de l’identité numérique et de l’accompagnement à proposer aux chercheurs.
Identité numérique : de quoi parle-t-on ?
Au fil de l’article, Aline Bouchard précise la notion d’identité numérique et ce qu’elle comprend :
Il ne s’agit plus de parler simplement de la présence des chercheurs sur les réseaux sociaux et le web 2.0, tendance des années 2000-début des années 2010, ou des outils existants mais du « développement de son identité numérique » sous un angle global et stratégique.
Réseaux sociaux, réseaux académiques, archives ouvertes, pages institutionnelles, création d’identifiants (ORCID, IdHAL, IdRef, ISNI…), la présence numérique se retrouve dans chacun de ces médias et peut se révéler délicate à gérer pour les chercheurs.
La présence numérique pourquoi ?
Associée au développement de la science ouverte, la présence numérique est définie par Aline Bouchard comme un nouvel objectif à atteindre pour le chercheur :
On le sait, le fameux « Publish or perish » est progressivement complété d’un « Be visible or vanish ». Il ne suffit plus de publier, même abondamment ; il faut également rendre ses travaux visibles, et, mieux encore, accessibles.
À la fois outil de diffusion et de co-construction du savoir, les médias numériques sont un gain de visibilité pour le chercheur, sa production scientifique et son institution. En cela, la présence numérique peut permettre de répondre aux exigences du Plan national pour la science ouverte annoncé par Frédérique Vidal le 4 juillet 2018, qui rend obligatoire l’accès ouvert pour les publications et pour les données issues de recherches financées sur projets.
Au-delà des enjeux de l’open science, la visibilité des chercheurs dans les moteurs de recherche devient également un instrument pour la recherche de projets, de collaborations, de financement, d’emploi.
Quelles compétences implique la présence numérique ?
La gestion de l’identité numérique est une véritable compétence à développer comme l’explique Aline Bouchard :
toute présence en ligne entraîne des exigences et des responsabilités.
Protection des données personnelles, éthique, droit d’auteur, stratégie de communication, traces, sont autant d’aspects à savoir manier pour les chercheurs et doctorants en matière de présence numérique.
Les formations sur le sujet se multiplient mais dispenser un accompagnement adapté peut s’avérer complexe tant les profils et les attentes dans ce domaine sont diversifiées.
La diversité des besoins se retrouve aussi dans les moyens d’y répondre. Aline Bouchard détaille dans son billet nombre d’outils et de mode d’accompagnement à disposition : ateliers, guides en ligne, posters, accompagnement individuel, tutoriels, quizz, vidéos, pads, post-its, mindmap, FAQ, tchat, plateforme d’apprentissage… Il n’est pas toujours évident de se retrouver dans ce dédale de dispositifs.
Quel rôle pour les professionnels de l’information ?
Outre ces différentes méthodes, Aline bouchard insiste sur le rôle que peuvent jouer les professionnels de l’IST dans l’accompagnement des chercheurs :
les bibliothèques gèrent déjà des données personnelles des chercheurs, via les notices d’autorité ou les archives ouvertes, et contribuent donc à une meilleure identité numérique des chercheurs.
Les professionnels de l’information, familiers avec le monde de l’enseignement et de la recherche, entretiennent une veille assidue en matière de numérique et de protection des données qui sont une composante de leur métier. Ils sont en ce sens bien placés pour conseiller les chercheurs et doctorants et les guider sur ces aspects.
Aline Bouchard incite ainsi les professionnels de l’IST à s’approprier ces questions, et encourage les établissements à les soutenir dans cette voie.