Bulletin d’information sur l’édition scientifique Numéro 11

Ceci est le onzième numéro du bulletin d’information visant à mieux informer la communauté
mathématique (et d’autres) sur les questions liées à l’édition scientifique. N’hésitez pas à le
faire circuler autour de vous et notamment dans votre laboratoire et/ou établissement.
Bonne lecture !

Bulletin d’information sur l’édition scientifique Numéro 11 – Février 2023 BulletinEditionScientifique_08

1. Le Comité pour la Science Ouverte publie une note sur les dépenses en APC et en abonnements électroniques des institutions françaises
2. L’Université de Lorraine prend position sur les accords transformants
3. Le CNRS soutient la stratégie de non cession des droits
4. ARS INVENIENDI ANALYTICA : un épijournal d’analyse mathématique

1. Le Comité pour la Science Ouverte publie une note sur les dépenses en APC des
institutions françaises
En utilisant un jeu de données sur les articles publiés entre 2013 et 2020 par des auteurs
affiliés en France, l’étude (en anglais, avec un résumé en français) présente une analyse
rétrospective et prospective des dépenses en APC (frais de publication pour publier en libre
accès) et d’abonnements électroniques des institutions françaises. Les principaux résultats
sur les APC sont résumés dans ce poster.

Pour en savoir plus :
https://www.ouvrirlascience.fr/combien-coutent-les-apc-aux-institutions-de-recherche-francaises/

2. L’Université de Lorraine prend position sur les accords transformants
Depuis les années 2000, le modèle économique dominant dans l’édition scientifique est
celui du lecteur-payeur : les établissements de recherche payent aux grands éditeurs
commerciaux des frais d’abonnement (à des bouquets de revues) pour que leurs
chercheurs et chercheuses puissent avoir accès aux publications. Avec l’émergence du
modèle auteur-payeur, un nouveau type d’accords a vu le jour depuis quelques années,
couplant l’abonnement classique et la diffusion en accès ouvert de certains articles : un
établissement de recherche (ou un pays, dans le cas de négociations nationales) paie pour
que ses scientifiques puissent lire les articles publiés par cet éditeur, mais aussi pour
pouvoir publier en libre accès leurs travaux chez ce même éditeur. Qualifiés d’accords «
transformants », ces accords ont été adoptés par plusieurs institutions ou pays en Europe,
tout en suscitant de vives inquiétudes. L’Université de Lorraine vient de rendre publique sa
position concernant ce type d’accords et fait le choix “de ne pas s’engager sur la voie
d’accords dits transformants lorsqu’ils ne répondent que très partiellement aux objectifs de la
science ouverte (ouverture, maîtrise des coûts, réappropriation des auteurs sur leurs écrits)
et seulement à court terme. L’Université de Lorraine souhaite négocier plus fermement avec
les éditeurs les contrats d’abonnement, avec la possibilité de se désabonner en cas de
non-accord. En parallèle, elle s’engage vers des solutions alternatives et durables :
l’investissement dans des plateformes d’édition institutionnelles et leur promotion, le dépôt
en archives ouvertes et l’application de la stratégie de non-cession exclusive des droits.”

Pour en savoir plus :
Une brève décrivant la position de l’Université de Lorraine
La note détaillant les principes guidant le choix des accords transformants soutenus par l’Université de Lorraine.

3. Le CNRS soutient la stratégie de non cession des droits
La stratégie de non-cession des droits (en anglais rights retention strategy) est une initiative
de la cOAlition S (consortium d’agences de financement européennes, dont l’ANR et
Horizon Europe) destinée à permettre la diffusion immédiate du manuscrit auteur accepté
(MAA) dans une archive ouverte. Concrètement, il suffit d’apposer la mention « CC-BY 4.0 »
sur le manuscrit, d’ajouter le lien URL qui décrit la licence CC-BY sélectionnée, de déposer
le document dans HAL et d’en informer l’éditeur lors de la soumission (pour plus de détails,
voir le guide et la FAQ rédigés par le Comité pour la Science Ouverte).
Le CNRS appelle désormais ses chercheuses et chercheurs à appliquer cette stratégie de
non cession des droits (stratégie qu’il serait plus exact de qualifier de stratégie de
non-cession exclusive des droits d’auteur à un éditeur).

Pour en savoir plus :
https://www.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/il-ny-pas-de-raison-que-les-scientifiques-fassent-une-cession-exclusive-gratuite-de-leurs
https://www.nextinpact.com/article/70532/le-cnrs-milite-pour-licence-creative-commons-by

4. ARS INVENIENDI ANALYTICA : un épijournal d’analyse mathématique
Financé par l’Université du Texas, cet épijournal couvre les thématiques relevant de
l’analyse mathématique et des équations aux dérivées partielles. Les articles acceptés sont
librement accessibles dans arXiv et sans frais pour les auteurs.

Pour en savoir plus sur le journal :
https://ars-inveniendi-analytica.com/about
Pour en savoir plus sur le projet et ses porteurs :
https://ars-inveniendi-analytica.com/post/1232-two-articles-interviews-on-open-access

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